Stellantis : Quelles usines européennes menacées ?
L'avenir de plusieurs usines européennes de Stellantis est incertain alors que le constructeur automobile fait face à des vents contraires économiques et à la nécessité de s'adapter à la transition vers les véhicules électriques.
Des signaux d'alarme
Plusieurs facteurs pointent vers des difficultés à venir :
- La crise des puces, qui a déjà perturbé la production et les livraisons, continue de peser sur les chaînes d'approvisionnement.
- La guerre en Ukraine, avec ses impacts sur les coûts de l'énergie et des matières premières, met une pression supplémentaire sur les budgets.
- La transition vers les véhicules électriques, qui exige des investissements massifs dans de nouvelles technologies et des usines spécialisées, pose un défi de taille pour Stellantis.
Quelles usines sont en jeu ?
Bien que Stellantis n'ait pas encore annoncé officiellement de fermetures d'usines, certaines se retrouvent en situation précaire :
- L'usine de Poissy (France), spécialisée dans la production de la Peugeot 208 et de la DS 3, pourrait être la plus menacée. Son avenir dépendra de la capacité de Stellantis à relocaliser la production de véhicules électriques dans l'usine.
- L'usine d'Eisenach (Allemagne), qui produit des voitures Opel, est également dans le viseur. Son avenir est lié à l'évolution de la demande pour les voitures à combustion interne, car Stellantis envisage de convertir l'usine en un site de production de batteries électriques.
- L'usine d'Aulnay-sous-Bois (France), qui était autrefois un site majeur de production de Citroën, est déjà fermée depuis 2014. La situation des autres usines françaises de Stellantis, comme celle de Sochaux ou de Mulhouse, pourrait être impactée par les décisions futures du groupe.
Un plan d'action pour Stellantis
Stellantis a déjà annoncé un plan de transformation qui prévoit la fermeture de plusieurs sites de production non rentables à travers le monde. Le groupe doit maintenant faire des choix difficiles pour assurer son avenir et garantir la viabilité de ses opérations en Europe.
- Priorité aux véhicules électriques : L'accent doit être mis sur le développement et la production de véhicules électriques, ce qui nécessitera des investissements significatifs dans des nouvelles technologies et des usines spécialisées.
- Optimisation de la production : Stellantis doit rationaliser sa production en fermant des sites peu performants et en consolidant ses activités sur des sites plus rentables.
- Négociations avec les syndicats : Des discussions difficiles avec les syndicats seront nécessaires pour mettre en œuvre les changements nécessaires et trouver des solutions acceptables pour les employés.
Conclusion
L'avenir de plusieurs usines européennes de Stellantis est incertain, mais le groupe doit s'adapter aux nouvelles réalités du marché automobile. La transition vers les véhicules électriques, la nécessité de rationaliser les opérations et les défis économiques obligent Stellantis à prendre des décisions difficiles. L'avenir de l'industrie automobile européenne dépendra en grande partie de la capacité de Stellantis à relever ces défis et à garantir la pérennité de ses sites de production.
